Le chanteur britannique Ed Sheeran a remporté une bataille juridique majeure concernant des accusations de plagiat. La Haute Cour a rejeté la plainte déposée par un ayant-droit du tube emblématique «Let’s Get It On» de Marvin Gaye, qui accusait Sheeran d’avoir reproduit des éléments substantiels de la chanson dans son propre titre, «Thinking Out Loud».

Cette affaire, qui a captivé l'attention de l'industrie musicale, a été marquée par des mois de procédures judiciaires et de débats passionnés. Les héritiers de Marvin Gaye affirmaient que la progression de l'accord et la structure harmonique de «Thinking Out Loud» étaient trop similaires à celles de «Let’s Get It On», ce qui, selon eux, constituait une violation du droit d'auteur.

L'ayant-droit, Stuart Gillespie, avait déposé la plainte en 2018, demandant des millions de dollars de dommages et intérêts. La procédure a été particulièrement intense, avec des experts musicaux des deux camps présentant leurs analyses et leurs témoignages devant la justice. Sheeran lui-même a témoigné, défendant son processus créatif et affirmant qu'il n'avait jamais eu l'intention de copier la chanson de Marvin Gaye.

La Haute Cour, après avoir attentivement examiné les preuves et les arguments présentés, a conclu que les similitudes entre les deux chansons étaient trop générales et ne constituaient pas une violation du droit d'auteur. Le juge a souligné que de nombreux artistes s'inspirent de progressions d'accords courantes et que cela ne suffit pas à prouver un plagiat.

«Il n'y a pas suffisamment de similitudes pour soutenir une demande de plagiat», a déclaré le juge dans sa décision. «Les progressions d'accords utilisées dans les deux chansons sont des éléments de base de la musique populaire et ne sont pas exclusives à Marvin Gaye.»

Cette décision marque un tournant important dans le domaine du droit d'auteur musical. Elle clarifie les limites de ce qui constitue un plagiat et offre une protection aux artistes contre des accusations infondées. Elle souligne également l'importance de la créativité et de l'originalité dans l'interprétation et l'arrangement musical.

Bien que Sheeran ait été blanchi, cette affaire a soulevé des questions importantes sur la protection des droits d'auteur à l'ère numérique et sur la manière dont les tribunaux devraient évaluer les similitudes musicales. Elle devrait inciter à une réflexion plus approfondie sur la définition du plagiat et sur les moyens de protéger les créateurs tout en encourageant l'innovation musicale.

Suite à la décision de la Haute Cour, Sheeran a exprimé son soulagement et sa gratitude. «Je suis extrêmement reconnaissant que cette affaire soit enfin terminée», a-t-il déclaré. «Cela a été une période très stressante pour moi et ma famille. Je suis heureux de pouvoir me concentrer à nouveau sur ma musique et sur mes fans.»

L'avenir de la musique semble désormais plus clair, et les artistes peuvent respirer plus facilement, sachant que leur créativité sera protégée contre des accusations injustifiées.