Telegram : Pavel Durov accuse la France de manipulation électorale en Roumanie, Paris dément
Pavel Durov, le fondateur et PDG de Telegram, a lancé une accusation explosive à l'encontre de la France, l'accusant d'avoir tenté de « censurer des voix conservatrices » en Roumanie, juste avant les élections présidentielles de dimanche. Ces allégations, qui n'ont pas été prouvées par Durov, ont rapidement enflammé le débat en ligne et ont provoqué une vive réaction du Quai d'Orsay.
Selon Durov, la France aurait exercé une pression sur les autorités roumaines pour restreindre la diffusion d'informations et de messages provenant de sources considérées comme conservatrices sur Telegram. L'objectif, selon lui, aurait été d'influencer le résultat des élections et de favoriser un candidat pro-européen.
Un timing explosif
L'accusation intervient à un moment particulièrement sensible, alors que la Roumanie se prépare à élire son nouveau président. Le premier tour a eu lieu le dimanche 10 novembre, et le second tour, qui déterminera le successeur de Klaus Iohannis, est prévu ce dimanche. L'atmosphère politique est déjà tendue, et ces allégations risquent d'envenimer encore davantage les choses.
Démenti officiel
Le Quai d'Orsay a réfuté avec la plus grande fermeté les accusations de Pavel Durov. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a qualifié ces allégations de « totalement infondées et sans aucun fondement ». Il a également souligné que la France respecte scrupuleusement la souveraineté de la Roumanie et son droit à organiser des élections libres et démocratiques.
« La France est attachée au principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays », a déclaré le porte-parole. « Nous ne reconnaissons pas les accusations de manipulation électorale et nous les rejetons avec la plus grande vigueur. »
Telegram, un outil politique
Telegram est devenu une plateforme de communication incontournable en Roumanie, notamment pour les mouvements politiques et les groupes d'intérêt. Sa popularité croissante a fait de Telegram un enjeu politique majeur, et les accusations de Durov ne sont pas sans rappeler les tensions entre Telegram et certains gouvernements, qui cherchent à contrôler le flux d'informations sur la plateforme.
Les enjeux pour la Roumanie
Ces accusations, même si elles n'ont pas été prouvées, soulèvent des questions importantes sur l'influence étrangère dans les élections roumaines. Elles mettent également en lumière les défis liés à la régulation des plateformes de communication en ligne et à la protection de la liberté d'expression.
L'issue de ces élections présidentielles est cruciale pour l'avenir de la Roumanie, tant sur le plan national qu'européen. Le nouveau président devra faire face à de nombreux défis, notamment la gestion de la crise économique, la lutte contre la corruption et la consolidation de l'État de droit.