Un nouveau rapport révèle une tendance préoccupante : les jeunes actifs prennent plus d'arrêts maladie que leurs aînés. Ce constat, issu du 9ème baromètre Malakoff Humanis en partenariat avec l'Ifop, soulève de nombreuses questions. Pourquoi cette différence ? Est-ce lié à des problèmes de santé spécifiques, à des facteurs liés au travail, ou à une plus grande propension à déclarer leurs maux ? Décryptage d'une situation complexe.

Les chiffres clés : une absence accrue chez les jeunes

Le baromètre de Malakoff Humanis met en lumière une réalité alarmante : les jeunes de 18 à 29 ans enregistrent un taux d'absentéisme plus élevé que les autres tranches d'âge. Plus précisément, ils représentent une part significative des arrêts maladie, ce qui impacte non seulement leur carrière mais aussi la productivité des entreprises. Cette tendance est-elle temporaire ou s'inscrit-elle dans une dynamique de fond ?

Les causes possibles : un cocktail de facteurs

Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette augmentation des arrêts maladie chez les jeunes. Il est important de noter qu'il s'agit probablement d'une combinaison de facteurs plutôt que d'une cause unique.

• Problèmes de santé spécifiques : Les jeunes peuvent être plus susceptibles de souffrir de certaines pathologies, comme les troubles anxieux, la dépression, ou les problèmes de peau liés au stress. La pression sociale et les exigences de la vie moderne peuvent également jouer un rôle.
• Conditions de travail : Le monde du travail est souvent perçu comme plus stressant et exigeant pour les jeunes. Les contrats précaires, la surcharge de travail, et le manque de reconnaissance peuvent contribuer à l'épuisement professionnel et aux arrêts maladie.
• Sensibilisation accrue : Il est également possible que les jeunes soient plus conscients de leur santé et plus enclins à consulter un médecin en cas de problème. Ils peuvent également être moins réticents à prendre un arrêt maladie pour se reposer et récupérer.
• Impact de la pandémie de COVID-19 : La crise sanitaire a eu un impact significatif sur la santé mentale et physique de nombreux jeunes, et il est possible que les conséquences se fassent encore sentir aujourd'hui.

Les conséquences pour les entreprises et les jeunes

Cette augmentation des arrêts maladie chez les jeunes a des conséquences importantes tant pour les entreprises que pour les salariés. Pour les entreprises, cela se traduit par une baisse de la productivité, une augmentation des coûts, et des difficultés à maintenir un effectif stable. Pour les jeunes, cela peut entraîner des retards de carrière, une perte de revenus, et un sentiment d'isolement.

Que faire pour inverser la tendance ?

Il est essentiel de prendre des mesures pour inverser cette tendance et améliorer la santé des jeunes salariés. Cela passe par :

• La prévention : Mettre en place des programmes de prévention santé, axés sur la gestion du stress, l'activité physique, et l'alimentation équilibrée.
• L'amélioration des conditions de travail : Favoriser un environnement de travail sain et stimulant, en offrant aux jeunes des opportunités de développement professionnel, une reconnaissance de leur travail, et un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
• L'accompagnement : Proposer un accompagnement psychologique et social aux jeunes qui en ont besoin, afin de les aider à surmonter les difficultés et à retrouver un équilibre.

En agissant sur ces différents leviers, il est possible de créer un environnement de travail plus favorable à la santé et au bien-être des jeunes salariés, et de réduire ainsi les arrêts maladie.